En fait, chez les joaillers anglais par exemple, une partie de l’industrie du luxe s’est dirigée vers la vulgarisation massive de produits pour le grand public dès le XIXe siècle. Un produit de luxe s’apparente avant tout comme un label de qualité : l’acheteur sait par avance qu’il a été produit grâce à un savoir-faire au sommet de « l’état de l’art » d’une profession et est donc à mesure de payer la qualité d’un tel produit.
De toutes les façons, luxe n’a pas toujours été scruté comme un appréciable stimulant économique : en France au XVIIIe siècle, il était communément accusé de nombre de difficultés comme de s’accroître au détriment des besoins primitifs des pauvres ou d’étendre la corruption des mœurs, en particulier celles de la jeunesse. Pourtant Paris a acquis dès cette époque une renommée de « capitale du luxe » même si cette réputation n’était pas goûtée de tout le monde : « Que le luxe, croissant tous les jours, commence à devenir un emploi dispendieux et insupportable au monde qui l’a inventé, que c’est d’ici [Paris] qu’il se répand dans toute l’Europe… » (Massillon, Panégyrique de Saint Louis). Autour de quelques grands couturiers, parfumeurs et industriels3, la mise en place de grands groupes de l’industrie du luxe s’est pourtant accomplie en France4 aux environs des années 1990 et présentement, le luxe demeure un secteur dynamique en pleine surélévation. Avec la mise en place de ces entités, le luxe, composé pour la moitié du secteur de la mode, vit une progression moyenne annuelle de 5 % par an depuis plus de 30 ans